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22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 15:28

Mode d’emploi de moi à moi pour moi et autrui

Comme tout mode d’emploi le mien ne déroge pas à la règle et est en chinois. Y avait une option russe disponible à ma naissance, mais non.

Liste des objets nécessaires pour utilisation :

Dictionnaires chinois – français

Voila liste établie !

Armée du dictionnaire, chercher :

Le bouton : ON

Traduire le : 天气 步行 明确的

Après plusieurs années de recherche : « Temps de mise en marche : non défini, estimé à plusieurs années »

 

Oula c’est pas gagné !

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 21:40

Du sport, de l’hygiène, de l’entretien.

De la peur de l’oubli

Du besoin d’affection

De la société, du jugement

D’être une femme…

 

35 ans seule

La mort, le solitude

La laideur de soi

L’estime égarée

La futilité du temps évaporé

Ne plus y croire

Sans savoir à quoi

 

Déception du fantasme

Réalité morose

Fioriture n’était que déco

Amertume et regret

Remise en question

Triste attente

Elle ne sait pas

Fantasme ou réalité

Où est sa vérité ?

 

L’amant bouge dans le lit

Il fait des pompes

C’est un gymnaste

 

Jamais il ne susurre

Il n’est pas là pour ça

Des mots pourquoi faire ?

Avant peut-être ?

Du mot doux au silence

La gravelure ne s’entend pas

Il la vit

 

Le plaisir est-il ?

La jouissance de l’inconnu

Partager l’instant

Vivre

Se sentir vivante, vibrante ?

 

Le modèle se dessine

La fiction revient

Le chien

Les deux enfants et demi

La cocotte minute, la friteuse

La natation du mercredi

Le temps défile

Le film est là

 

60 ans les enfants ont grandi

Les questions reviennent

L’inconnu du salon parle

Moi aussi

Mais à qui ?

Les questions reviennent

L’amertume aussi

 

Alors non !

Le choix est ici

Steven était sympa

Moi, Melinda, je serai mieux

Qui suis-je ?

Je le serai !

Où vais-je ?

Je le découvrirai !

Ma vie m’attend.

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 19:17

10h02 levé depuis 1 heure, j’apprécie religieusement ce calme, ce silence, cette sensation de bien être.

 

A 9h30, je préparais en grande cérémonie, mon petit déjeuner. Le grille pain saute, le beurre glisse sur mes tartines, attablés, je savoure le croustillant autant que l’instant. Je m’abreuve, mon nectar diffusant une douce effluve de menthe, me met dans un état second.

 

Et à 10h03, la clé tourne dans la serrure, Guilaine rentre du travail. Une pile vient de franchir le seuil de la porte, les paroles jaillissent de sa bouche, une question, une réponse, elle se fait la conversation ! Dans son brouhaha, elle me regarde interrogative. Elle n’est peut-être pas en monologue, finalement ! Elle attend, sans attendre une intervention de ma part.

 

Le flot d’incontinence continu à dévaster sur son passage mon temps de délectation. Ma pause. Mon esprit supplie et part vers hier, au travail, le séminaire de « tech de com » pour être plus fun ! La formatrice disait : « accepter le silence… » Mais j’aurais envie qu’elle soit là pour lui crier : si elle pouvait t’entendre !

 

C’était juste ce petit moment qui m’appartenait sans programmation, le délice de profiter de ce temps, libre de toute planification.

 

Guilaine continu, aucun mot n’est sorti de ma bouche, la tornade poursuit sa route et va chez la voisine. Il est 10h43, je reprend ma tasse et allume une cigarette.

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 18:17

Elle se souvient avec douceur de ce drôle de Monsieur aux joues rouges qui passait avec sourire les yeux rieurs devant la vitrine de l’échoppe de sa mère. Elle ses nattes et ses jupes plissés, son petit tablier vert en rentrant de l’école. Elle filait à grandes enjambées dérober des sucreries acidulés dans les réserves du magasin. Et c’est toujours à cette heure que passait Monsieur Bonheur, c’est come ça qu’elle l’appelait.

 

Personne ne le savait mais elle donnait des noms aux passants de la vitrine ses clients à elle quand elle était la marchande de ses jeux d’enfants. Lui c’était Monsieur Bonheur, l’œil remplit d’étincelle, il lui redonnait en un instant le sourire après les journées de dure labeur à l’école Michelet avec Mademoiselle Grivault. Vieille fille aux allures endimanchées tous les jours de la semaine. Elle était pas tiré à 4 épingles c’était pire, elle était une épingle.

 

Gringalette avec le chemisier blanc, le serre tête et les talons carrés de la rombière qui a oublié d’être une femme. Bref les journées n’étaient pas rire, joie et bonheur ; mais pression stridente du son de sa voix qui maintenait leurs dos dans une tension verticale abominable. Alors oui, Monsieur Bonheur lui redonnait le sourire. Et elle lui vendait dans son magasin de merveille mille et une denrée de l’esprit qu’il pouvait garder près de lui pour lui permettre de préserver son rayonnement bien au chaud.

 

Mais ce qu’elle ne comprenait pas c’était pourquoi sa mère et ses pies bavardes, c’est le nom dont elle avait honoré les clientes commères qui passaient régulièrement à la boutique cherchaient on ne sait quoi car elles repartaient plus avec la mâchoire fatiguée qu’avec le sac remplit, n’aimaient pas Monsieur Bonheur ! D’après elles ça tournaient plus vers Monsieur l’Horreur !

 

Quelle incompréhension pour ce petit bout haut comme trois pommes qui voyait sa mère comme la 7ème merveille du monde se transformer le soir, au contact de ces oiseaux de mauvaises augures, comme un oisillon supplémentaire, comme si la cacophonie n’était pas déjà assez infernale.

 

Pourquoi la tendresse des câlins du sommeil, la douceur des réveils rassurant laissaient place à tant de médisance. Et du moins ce que l’on pouvait dire c’est qu’elles n’y allaient pas avec le dos de la cuillère :

-        Regardait le moi celui-là !

-        Toujours impeccable sur le dessus mais par derrière alalala.

Et le pire pour la marchande de l’imaginaire c’est quand elles s’attaquaient à son sourire.

-         Et vas y que je souris, je t’en foutrai moi !

-         Oh si je m’écoutais, je lui ferais avaler, qu’on n’y voit même plus les dents !

 

Tant d’injustice la mettait dans tous ses états bien dé fois elle a voulu intervenir et protester. Mais le passage de la rêverie à la réalité peut s’avérer quelques fois un peu complexe. Et chaque soir que la scène se reproduisait, elle se sentait toujours un peu plus vulnérable, elle avait l’impression que les baveuses endiablés l’attaquaient directement. Elle se disait demain j’y arriverai, les yeux toujours un peu plus humide chaque fois qu’un échec approchait.

Mais un soir d’été elle sentit en elle le courage de les interrompre et se lança à l’assaut du troupeau. D’une voix maladroite et discrète elle murmura : « c’est Monsieur Bonheur ».

Et la réaction fut sans appel, elles partirent toutes dans un fou rire aussi bruyant qu’humiliant en en rajoutant une couche au passage.

 

Il a fallut de longues années que la fillette devienne femme avant qu’elle apprenne qui était en réalité Monsieur Bonheur et qu’elle comprenne enfin pourquoi il était pesté à ce point par les pies vengeuses et surtout par sa mère.

Monsieur Bonheur était le député qui avait rationné les temps de douche afin de réduire les pertes et le déficit de l’Etat. Mais du temps ou les réductions étaient trop importante il a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

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